Date : Janvier 2015
Direction fanfare : Pascal Rausis
Direction ensemble vocal : Louis-Marc Crausaz

 

Texte de la chanson :

Vous, des vieux temps, qui gardez la mémoire,
Qui receuillez légende et souvernir,
Dites pourquoi les amis de l’histoire
Dans l’ancien bourg viennent se réunir:
C’est pour ouïr ses épaisses murailles
Vibrer encore aux échos du clairon,
Et raconter les exploits, les batailles,
Des belliqueux bourgeois du Landeron..

Sur la frontière active sentinelle,
Digne héritier de l’antique Neureux,
Il s’entoura des ondes de la Thielle,
Et se blottit dans le marais tourbeux.
Sur ses remparts, dans des luttes épiques,
On voit toujours maint robuste luron
Verser son sang comme aux temps héroïques
Et faire honneur au bourg du Landeron.

Son fondateur, c'est Rodolphe, grand comte,
de Neuchâtel qu'on nomme aussi Rolin.
Pour entraver faussement on raconte,
Des conquerants du sud et non du Rhin :
L'Ours de Berne, d'humeur envahissante,
Qui, s'ennuyant derrière Jolimont,
montrait parfois sa patte menaçante
Pour chercher moise aux gens du Landeron.

Il y brûla son poil, voici l’affaire:
Un jour il vint accompagné du chat
Mettre le siège et commencer la guerre ….
Mais à bon chat il se trouva bon rat.
L’on se donna de rudes coups de lance,
Maint chevalier perdit son morion,
Ce fut en vain et, malgré sa vaillance,
L’Ours dut céder aux gens du Landeron.. 

Puis vint Romont et sa bande cruelle
Qu’arrête enfin l’intrépide Baillod
La hache au poing sur le pont de la Thielle
A son secours s’élance Bellenot,
Et sur ses pas cent guerriers hors d’haleine
Prennent au col le hardi Bourguigon
Qui déconfit se sauve dans la plaine,
Demandant grâce aux gens du Landeron.

Maître Farel, vient prêcher la Réforme,
au nom des sieurs de Berne et Neuchâtel.
Personne en foi, ne veut rien qu'on déforme,
Femmes et filles expulsèrent Farel.
De l'église ont crut fermer les portes,
Rien n'éteignit la vieille religion.
Ainsi toujours sauront prêter mains fortes,
Pour la messe, des gens du Landeron.

Mais aujourd’hui, renonçant à la guerre,
Aux coups d’épée, aux jeux des paladins,
Avec succès ils cultivent la terre,
Font prospérer vignes, champs et jardins.
Pour acceuillir les amis de l’histoire,
Ils n’ont pas craint d’ouvrir plus d’un flacon.
A notre tour, empressons-nous de boire
A la santé des gens du Landeron.

A notre tour, empressons-nous de boire
A la santé des gens du Landeron.